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Les jeunes plus touchés par le crise du corona, selon nos jeunes du HLPF

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Nos jeunes étaient également représentés au High Level Political Forum (HLPF). Lors d’un évènement organisé en marge du forum, ils se sont entretenus avec des organisations  de jeunesse et d’autres jeunes sur les conséquences de la crise du coronavirus sur la vie des jeunes.

D’après eux, les jeunes sont non seulement plus lourdement touchés sur le plan économique mais leur situation sociale et leur santé mentale se sont en outre davantage dégradées.

Malgré les objectifs des NU, le chômage des jeunes repart à la hausse

La crise sanitaire mondiale a empêché les États membres des Nations Unies d’atteindre leur objectif à l’horizon 2020 de réduire drastiquement la part des jeunes inactifs sur le marché du travail qui ne suivent aucun enseignement ni formation. Les chiffres de l’Organisation internationale du Travail (OIT) révèlent que quelque 17 % des jeunes ont dû arrêter de travailler depuis le début de la crise du corona. En 2015, le taux de chômage des jeunes se chiffrait à 22,4 %. Ce taux ne cesse de grimper depuis. Pour les jeunes femmes issues des pays à faibles revenus, il est même question d’un taux de 40 %.

Recommandations économiques

Les experts de l'événement ont formulé un certain nombre de recommandations économiques pour éviter que les jeunes ne soient trop lourdement touchés par la crise du corona :

  • En raison de la crise financière de 2008, le chômage des jeunes est deux fois plus élevé que celui des adultes. En d'autres termes, l'impact de cette crise se fait encore sentir aujourd'hui. Pour être efficaces, les nouvelles mesures doivent également tirer les leçons des crises précédentes.
  • Les programmes de relance doivent s’inscrire dans la durée et fournir suffisamment de premiers emplois.
  • La disponibilité des allocations de chômage devrait s'améliorer. Dans de nombreux pays, les stages et les formations ne sont pas rémunérés et les jeunes ne peuvent prétendre à des allocations de chômage qu'à partir de 25 ans.
  • Tous les jeunes n'ont pas les mêmes besoins. La consultation des jeunes est importante pour identifier les besoins des jeunes de toutes les strates de la société.

La santé des jeunes et la protection sociale, gages de santé économique

Les jeunes sont plus susceptibles d’être exposés à l'exclusion sociale. En raison de la crise du corona, les systèmes éducatifs sont passés au numérique à grande échelle. Or, au niveau mondial, il n'y a pas suffisamment d'infrastructures pour assurer un tel enseignement auprès des jeunes. Les jeunes courent également un risque plus grand de se retrouver dans des emplois aux conditions contractuelles médiocres. Selon les chiffres de 2016 de l'OIT, trois jeunes sur quatre en début de carrière occupent des emplois sans ou avec une protection sociale ou de la santé insuffisante. Ces chiffres sont généralement plus élevés pour les jeunes filles et les femmes que pour le sexe opposé. Les jeunes sont également moins bien lotis mentalement. Un jeune sur deux indique qu'il se sent moins bien dans sa peau depuis le début de la crise du corona.

Les experts de l’évènement formulent les recommandations suivantes :

  • S’engager à développer les compétences numériques auprès des jeunes à travers le monde
  • Adapter la législation afin de prévenir les situations professionnelles précaires des jeunes
  • Prendre des mesures de protection sociale qui tiennent compte de la santé mentale des jeunes.

               Téléchargez les recommandations des jeunes lors du HLPF