Languages

Le SDG 13 dans le journal Metro : la Belgique, mauvais élève dans la lutte contre le réchauffement climatique

Partager ceci sur

Metro s’est penché ce mardi sur le treizième objectif de développement durable ou SDG (pour Sustainable Development Goal). Tous les mardis, pendant 17 semaines, retrouvez, par SDG, les chiffres les plus récents, un bref entretien avec un expert et quelques initiatives innovantes résumées en une page dans l'annexe Metro Green.

Les inondations gravissimes, l'affaissement des sols, l'activité humaine destructrice, les aberrations urbaines, les épisodes climatiques extrêmes prolongent le combat millénaire de l'homme pour dompter la nature et assurer sa survie. La planète Terre étouffe et précipite ses habitants à leur perte.  Le dérèglement climatique a des conséquences irréversibles, dont nous sommes tous témoins à des échelles différentes, et malgré l'urgence imposée, les pouvoirs publics piétinent.

L'air vicié, les eaux souillées, la fonte des glaces et le déchainement de la nature fragilisent les écosystèmes et mettent en déclin faune, flore et humanité.

Rien que pour 2017, 18,8 millions d'individus ont été délogés en raison de désastres naturels, tels que des inondations, des séismes, des tsunamis, des tempêtes ou encore des cyclones. Malgré ces constats, l'activité humaine ne faiblit pas, ce qui pousse les scientifiques à prophétiser une accélaration des effets dévastateurs.

Statut quo des accords

Malgré des rapports toujours plus alarmistes, les milliards de dollars nécessaires à la canalisation de ce fléau et l'immobilité politique entravent l'Accord de Paris qui vise à contenir la hausse des températures sous le seuil critique des 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. Selon les dernières estimations, les 200 pays signataires semblent se diriger plutôt vers une hausse de 3°C.

Pourtant, différentes études ont démontré que les économies de santé publique réalisées en cas d'application d'une autre politique climatique seront substancielles.

Belgique, mauvais élève

Selon Noé Lecocq, expert climat auprès de la fédération Inter-Environnement Wallonie (IEW), la Belgique doit faire preuve de "cohérence climatique". Alors que nous avions diminué nos émissions de gaz à effet de serre en 2014, nous sommes repartis à la hausse les années qui ont suivi. D'après les dernières projections européeennes, nous risquons même de manquer l'objectif de 15% de réduction d'ici 2020.

Noé Lecocq, interviewé par Metro, nous explique que même si la Belgique a fait des efforts en repensant notamment ses activités sidérurgiques, le fait de ne pas prendre de mesures conséquentes au niveau des transports par exemple, rend ses efforts quasi inefficaces.

Il faut aussi une cohérence climatique. Ne pas tenir des discours volontaristes sur le climat et continuer à mettre en place des mesures qui stimulent toujours plus la voiture, le développement d'aéroports et le trafic aérien, etc. C'est une forme d'incohérence et de schizophrénie.

Dans le cadre des SDGs, les nouveaux objectifs à atteindre pour 2030 fixent une réduction de 35% par rapport à 2005. Les travaux pour y parvenir sont énormes. Pour Noé Lecocq, la première action à mettre en place est le travail sur l'aménagement du territoire.

Découvrez cette interview dans son intégralité et lisez les recommandations simples proposées par Metro pour lutter à notre niveau contre le réchauffement climatique. Partagez vos expériences sur Facebook ou Twitter, avec le hashtag #MetroSDG.