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Les organisations belges adoptent massivement les SDGs

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L'Antwerp Management School, la Louvain School of Management et l’Université d’Anvers sont les tous premiers chercheurs nationaux sur la manière dont les organisations belges, publiques et privées, appliquent ou non les objectifs de développement durable (SDGs) dans leur organisation. Le baromètre SDG trace ainsi le paysage de la durabilité pour la première fois au niveau national. Cette recherche a été financée par l'Institut fédéral pour le Développement durable et ING Belgique.

En un coup d'oeil
  • 63% des organisations belges poursuivent les objectifs de développement durable.
  • C'est bien, mais il y a moyen de faire mieux : 24% des organisations connaissent l'existence des SDGs, mais ne disposent pas des compétences voulues ni d'un plan d'action.
  • 35% des organisations belges qui n'appliquent pas les SDGs sont seulement intéressées par les 'quick wins' (comme les piles réutilisables).
  • 80% des organisations poursuivent certains objectifs, mais pas tous. Les SDGs"'Faim zéro" et "Vie aquatique" sont les moins souvent choisis.

Les intervenants internes sont les principaux obstacles à l'adoption des SDGs

 

Les organisations belges se distinguent

Quelque 63% des répondants connaissent les objectifs de développement durable et les mettent en œuvre dans leur politique ou stratégie. Avec un tel pourcentage, la Belgique se classe dans le top international. Au niveau mondial, il apparaît selon l'étude de Globescan 2016 que 66% des organisations ne poursuivent pas encore les SDGs. Le score belge est donc excellent, mais il reste une marge de progression : 24% des répondants ont déjà entendu parler du concept SDGs, sans toutefois savoir concrètement ce qu'il recouvre et sans disposer de plan d'intégration concret dans leur politique de développement. Pas moins de 90% des répondants font part de leur intention de miser davantage sur ces objectifs à l'avenir. Parmi les organisations qui poursuivent déjà les SDGs, celles qui ont désigné un responsable en leur sein représentent une proportion de 83%. Ce pourcentage atteste de la vision à long terme des organisations belges.

“En contrepoint à ces excellents résultats, il convient de signaler que 35% des organisations qui n'appliquent pas encore les SDGs n'envisagent de le faire à l'avenir qu'en raison des 'quick wins' qu'ils peuvent générer, tels que le recyclage, les batteries réutilisables, etc. Ces initiatives sont certes louables mais, comme le révèle notre expérience, il est bien plus efficace d'intégrer les SDGs dans la stratégie d'ensemble de l'entreprise ou dans la philosophie de développement durable de l'organisation. C'est d'ores et déjà le cas pour 67% des répondants", précise Valérie Swaen, professeur à la Louvain School of Management.

Le principal obstacle à surmonter ? Les intervenants internes

Les défis planétaires (climat, pauvreté, etc) constituent la motivation principale (85%) des organisations belges pour miser sur les SDGs, suivis par la menace d'épuisement des ressources naturelles (81%). Les autres facteurs importants sont la réputation, les opportunités commerciales et le permis d'exploitation. Il est étonnant de constater que, à la question de savoir quel est le principal obstacle à surmonter pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable, les organisations belges citent les intervenants internes (collaborateurs, directeurs, investisseurs, etc), et ce avant d'autres écueils tels que le manque de moyens financiers ou la perception selon laquelle les SDGs ne génèrent aucun bénéfice pour les organisations.

"Faim Zéro", l'objectif de développement durable le moins poursuivi

L'étude révèle que 80% des répondants se concentrent sur quelques SDGs seulement, et non sur l'éventail complet des objectifs de développement durable définis par les Nations Unies. Les organisations belges choisissent de miser sur les SDGs qui sont réalisables et qui génèrent une plus-value à long terme pour l'organisation. Les objectifs les moins souvent pris en compte sont "Faim Zéro", "Vie aquatique" et "Paix, Justice et Institutions efficaces". Voilà qui semble logique : ces SDGs se traduisent moins facilement en objectifs concrets, ou les organisations considèrent qu'ils sont du ressort des pouvoirs publics. "Nous tenons néanmoins à souligner combien il est important de prendre en compte tous les objectifs de développement durable. Comme l'indiquent les directives de l'Agenda 2030 des Nations Unies, l'objectif "Faim Zéro" est crucial pour réaliser tous les autres objectifs", souligne Luc Van Liedekerke, professeur à l'Université d'Antwerpen.

Le rapport peut être consulté ici dans son intégralité : www.antwerpmanagementschool.be/SDGBarometer.

Contact Presse

Anja Tys

  • Corporate communication manager Antwerp Management School
  • anja.tys@ams.ac.be  +32 3 265 47 33 ou +32 486 49 43 87