Orangez le monde: tous·tes UNi·eS pour mettre fin à la violence contre les femmes
Toutes les 10 minutes, une femme a été intentionnellement tuée par son partenaire ou un membre de sa famille en 2023. C'est pourquoi, pendant les 16 Jours d'Activisme contre la violence basée sur le genre, la campagne "Tous·tes UNi·eS" attire l'attention sur l'escalade alarmante de la violence contre les femmes, sous le thème : "Toutes les 10 minutes, une femme est tuée. #PasDExcuse. Tous·tes UNi·eS pour mettre fin à la violence contre les femmes".
Cette campagne annuelle internationale démarre le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et prend fin le 10 décembre, qui marque la Journée des droits humains. Elle est l’occasion de revitaliser les engagements, de responsabiliser les décideurs·euses et de les appeler à l'action, alors que le monde se rapproche du 30e anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d'Action de Beijing en 2025, un engagement et un plan visionnaire pour parvenir à l'égalité des sexes et aux droits des femmes et des filles partout dans le monde. Sans mettre fin à la violence contre les femmes et les filles, le monde ne peut atteindre les Objectifs de Développement Durable. Cette violence demeure un obstacle majeur à l'égalité des sexes.
Faits à connaître sur la violence contre les femmes et les filles
Le féminicide désigne le meurtre d'une femme ou d'une fille en raison de son genre. C'est un problème universel et la manifestation la plus brutale, visible et extrême de la violence que subissent les femmes et les filles. La banalisation de la violence – qu’il s’agisse de maltraitance domestique, de harcèlement au travail ou dans l’espace public, ou encore de violence numérique– conduit à un environnement culturel où les femmes sont abusées et intentionnellement tuées, souvent en toute impunité.
Les femmes et les filles sont plus à risque d'être tuées chez elles : 55 % des meurtres de femmes ont été commis par des partenaires intimes ou des membres de la famille en 2022, contre 12 % pour les meurtres d'hommes.
En dehors de leur domicile, les femmes ne sont pas plus en sécurité. Les femmes dans la sphère publique, y compris celles en politique, les défenseuses des droits humains et les journalistes, sont souvent la cible d’actes de violence intentionnelle, tant en ligne que hors ligne, dont certains à l’issue fatale.
Les études montrent que 16 à 58 % des femmes dans le monde subissent des violences basées sur le genre facilitées par la technologie, les jeunes femmes étant particulièrement touchées.
Dans les contextes de conflit, de guerre ou de crise humanitaire, 70 % des femmes sont victimes de violences basées sur le genre.
Comment prévenir la violence contre les femmes
Les féminicides résultent souvent de la culmination d'épisodes répétés et croissants de violence basée sur le genre, ce qui signifie qu'ils peuvent être évités si les premiers signes de violence sont traités efficacement.
#PasDExcuse : Agissons pour arrêter la violence contre les femmes
- Mettons fin à l'impunité en plaidant pour et en établissant des lois et des politiques qui tiennent les auteurs de violences responsables.
- Adoptons, mettons en œuvre et finançons des Plans d'Action Nationaux pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. Ces plans définissent les décisions politiques et d'investissement que prennent les gouvernements.
- Investissons dans les mouvements pour les droits des femmes, porteurs de solutions pour prévenir la violence contre les femmes et les filles.
Tout le monde a un rôle à jouer pour mettre fin aux abus et aux meurtres de femmes.
- Les gouvernements peuvent adopter et appliquer des lois et des Plans d'Action Nationaux pour prévenir la violence contre les femmes, protéger les femmes et les filles, et investir dans les mouvements de femmes, les programmes de prévention et les services qui soutiennent les survivantes. Les pays qui ont adopté des lois pour mettre fin à la violence domestique ont des taux de violence entre partenaires intimes plus faibles (9,5 % contre 16,1 %).
- Les entreprises et institutions peuvent mettre en place des politiques de tolérance zéro face à toutes formes de violence contre les femmes et soutenir activement les survivantes. Le moment est venu de sensibiliser et d'organiser des événements en utilisant la couleur orange et de s'exprimer, tant en ligne qu'hors ligne, en utilisant les hashtags #PasDExcuse et #16Jours .
- Les individus peuvent utiliser leur créativité pour promouvoir un message de tolérance zéro à la violence contre les femmes et les filles, plaider auprès des dirigeant·es pour l'adoption et la mise en œuvre de lois et de politiques, soutenir et faire des dons aux organisations locales de femmes, et sensibiliser via les supports de campagne #PasDExcuse dans les foyers, les écoles, les communautés et les espaces numériques.
Manifestation ce dimanche 24 novembre à Bruxelles
Une manifestation nationale contre les violences basées sur le genre est organisée ce dimanche 24 novembre, à partir de 12 à la place Poelaert à Bruxelles par la plateforme Mirabal, qui rassemble plus d’une centaine d’organisations de la société civile. Elle organise chaque année depuis sa fondation en 2017 une manifestation aux alentours du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes. Cette fois, l’accent est mis sur les violences sexuelles faites aux enfants, contre lesquelles les associations féministes réclament l’élaboration d’un plan d’action national, ainsi que sur la solidarité internationale.
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16 Jours d'Activisme : #PasDExcuse. Tous UNiS pour mettre fin à la violence contre les femmes