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Un nouveau rapport des objectifs de développement durable

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Un nouveau rapport souligne la nécessité de profondes réformes pour atteindre les objectifs de développement durable

En septembre 2019, les chefs d’État et de gouvernement se réuniront au sein des Nations unies à New York pour dresser un état des lieux de leurs promesses formulées dans le cadre de l’Agenda 2030, après quatre années de travail. Alors que certains pays avancent pas à pas grâce à une politique tournée vers les SDG, ils ne connaissent pas le grand changement transformatif nécessaire pour atteindre ces objectifs d’ici 2030.

« Le rapport Développement durable 2019 appelle à mener dans chaque pays six réformes importantes axées sur les aptitudes et l’emploi, la santé, les énergies propres, la biodiversité et l’affectation des sols, les villes et les technologies numériques. Tous les pays ont un énorme travail à accomplir pour atteindre les feuilles de route et les stratégies définies en matière de SDG »/p>

—Jeffrey D. Sachs, directeur du SDSN

« Il ne reste plus grand chose des promesses historiques formulées il y a quatre ans. Nous devons redonner vie aux objectifs des Nations unies et les traduire en des mesures concrètes. Ce ne sont pas les discours grandiloquents qui éradiqueront la pauvreté et les inégalités en matière d’enseignement, c’est l’action »

—Aart De Geus, CEO de la Bertelsmann Stiftung

Principaux constats du rapport développement durable 2019

Les pays du monde entier décrochent leurs plus mauvaises notes dans trois SDG : le SDG 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), le SDG 14 (vie aquatique) et le SDG 15 (vie terrestre). Aucun pays n’obtient une évaluation positive pour le SDG 14 (vie aquatique). Les auteurs du rapport concluent que l’affectation durable des sols et une alimentation saine requièrent une politique intégrée en matière d’agriculture, de climat et de santé. De nouveaux indicateurs sur le niveau trophique des pays et la résorption du fossé sur le plan des récoltes soulignent les endroits où l’énergie et l’efficacité agricole peuvent être renforcées afin de soutenir un approvisionnement en nourriture durable tout en s’attaquant aux effets négatifs de régimes alimentaires sur le plan de l’environnement, de la biodiversité et de la santé.

Les pays aux hauts revenus génèrent de fortes externalités en matière environnementale et socio-économique, telles que la déforestation engendrée par la demande en huile de palme et en autres matières premières destinées à la production de carburants, les paradis fiscaux et les secrets bancaires qui sapent la capacité des États à générer des revenus, et la tolérance affichée face à des conditions de travail déplorables dans les chaînes d’approvisionnement internationales qui frappent surtout les pauvres et les femmes.

Aux quatre coins de la planète, des conflits continuent d’annuler les progrès accomplis en matière de SDG. L’esclavage moderne et le grand nombre de détenus en attente dans des prisons persistent, surtout dans les pays aux revenus faibles. Les tendances en termes de corruption et de liberté de la presse ne vont pas dans le bon sens dans plus de 50 pays traités dans le rapport, dont plusieurs pays aux revenus moyens et aux revenus élevés. L’éradication de la pauvreté reste un défi mondial et plus de la moitié des pays du monde ne sont pas dans les temps pour atteindre le SDG 1 (pas de pauvreté). Dans les pays aux revenus moyens et aux revenus élevés, les inégalités de revenus croissantes et les différences tenaces dans l’accès aux services et à certaines opportunités par revenu ou zone territoriale restent des questions stratégiques de la première importance.

L’index et les tableaux de bord des SDG en 2019

L’index et les tableaux de bord des SDG donnent un aperçu des prestations et tendances actuelles des pays pour les 17 SDG. Au sommet du classement, figurent cette année le Danemark, la Suède et la Finlande, tandis que la République démocratique du Congo, le Tchad et la République centrafricaine stagnent au bas du classement des 162 pays étudiés. Vu la révision des indicateurs, des données et de la méthodologie pour l’Index 2019, les classements et les scores ne sont pas comparables avec les éditions 2018, 2017 et 2016. Un changement de position dans le classement ne signifie donc pas forcément qu’un pays réalise de meilleures ou de moins bonnes performances en matière de SDG. Le score général et le classement de l’index SDG est sujet à des choix méthodologiques, dont la méthode d’agrégation et de pondération. Les lecteurs sont donc invités à ne pas se limiter à l’index récapitulatif des SDG et à se pencher sur les comparaisons des performances par objectif et par indicateur.

Lisez le rapport complet ici